Recommandations et réglementations Revue #3

Une réglementation très stricte

La santé des tout-petits passe par une alimentation parfaitement sûre et de qualité. Ainsi, la réglementation des aliments infantiles est une exception dans la législation alimentaire française et européenne : elle impose des règles strictes pour tendre vers le “zéro défaut”.

Les aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge sont considérés comme une catégorie particulière, qui se distingue des denrées de consommation courante et répond à un objectif nutritionnel précis. Ainsi, la réglementation encadre la sécurité nutritionnelle, sanitaire et d’usage (instructions d’utilisation, étiquetage, publicité…).

Un cadre réglementaire très strict

Les aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge sont soumis à une réglementation très stricte qui les place à un niveau de qualité et de sécurité très supérieur à celui des autres aliments. Ils sont encadrés par :

  • la réglementation générale des denrées alimentaires (aliments courants destinés à l’ensemble de la population) ;
  • la réglementation “cadre” diététique qui fixe les règles pour les “DADAP,” les Denrées Alimentaires Destinées à une Alimentation Particulière (directive 2009/39/CE, décret n° 91-827), aliments destinés à des groupes spécifiques de la population, parmi lesquels figurent les aliments de l’enfance.

Une composition adaptée aux besoins de l’enfant

Les besoins nutritionnels de l’enfant de 0 à 3 ans sont spécifiques car ses fonctions digestives et son métabolisme sont immatures, sa croissance est rapide et ses capacités de déglutition et de mastication évoluent progressivement.

L’enfant a donc besoin d’une alimentation sur mesure qui doit répondre à deux niveaux d’exigence :

  • une composition adaptée à ses besoins nutritionnels spécifiques et des textures adaptées à ses capacités ;
  • une sécurité et une qualité accrues pour tenir compte de sa fragilité.

Les critères de composition des aliments de la petite enfance sont à la fois quantitatifs et qualitatifs : apports adaptés en énergie, protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux, limitation de la teneur en sel (par exemple, les petits pots sont 5 fois moins salés qu’un plat équivalent pour adulte), et les portions sont parfaitement adaptées à chaque âge.

Une sécurité optimale

La sécurité sanitaire de tous les aliments pour nourrissons et enfants en bas âge est extrêmement contrôlée :

  • Interdiction d’usage des conservateurs, colorants, édulcorants, arômes artificiels et hormones. Un nombre très limité d’additifs est autorisé.
  • Contrôle des contaminants : pesticides (taux proche de 0 : < 1 μg/100 g par pesticide), nitrates (< 200 mg/kg, contre 2 000 à 5 000 mg/kg pour les aliments courants), mycotoxines, métaux…
  • Garanties microbiologiques : surveillance des contaminants microbiologiques. Les aliments sont également soumis à un traitement thermique par stérilisation ou pasteurisation (le “pop” à l’ouverture des petits pots est la garantie de leur parfaite conservation).

Pour répondre à ces objectifs :

  • les fournisseurs sont sélectionnés selon un cahier des charges beaucoup plus strict que celui des aliments courants (sélection des terrains pour prévenir le risque de pollution, production agricole dédiée, limitation des traitements, conformité des matières premières…) ;
  • une démarche d’assurance qualité du champ au produit fini est mise en place : audit des fournisseurs, contrôles physico-chimiques des matières premières, recherche des contaminants, contrôles microbiologiques, contrôle de la qualité nutritionnelle.

Par ailleurs, l’étiquetage est contrôlé (par exemple, la présence d’allergènes, en particulier de gluten, est signalée).

Tous les procédés sont donc optimisés pour contrôler les risques, l’hygiène est rigoureuse, la surveillance est constante et la traçabilité, du champ au stockage, est maîtrisée.